Zoom sur… le Harle Bièvre !
Le Harle Bièvre (Mergus merganser) est une espèce de canards piscivores de la famille des Anatidés. Eh oui…un canard qui mange des poissons !!!
Le Harle Bièvre tient son nom de son habitude à nager le corps submergé (Mergus, de mergere, submerger) et sa réputation à manger une grande quantité de poissons lui a valu le nom de bièvre (autrefois, on pensait que le bièvre ou castor mangeait du poisson !).
Le Harle bièvre appartient à la famille des « canards denticulés » à cause de son long bec muni de dentelures très adapté à ses habitudes alimentaires.
Grâce à son bec aux bords dentelés, Il peut exercer une bonne prise sur ces proies très glissantes !
Il poursuit les poissons sous l’eau, en se propulsant uniquement avec les doigts palmés. La plupart du temps, le Harle Bièvre retourne à la surface avec sa proie qu’il avale alors la tête la première, comme le Grand Cormoran !
C’est un excellent plongeur : son immersion peut durer de 20 à 30 secondes au cours desquelles il peut s’enfoncer jusqu’à 10 mètres !
La saison de reproduction commence entre mars et mai. L’espèce nidifie dans des cavités allant du nichoir artificiel à l’ancienne loge creusée par un pic dans un arbre, le tout étant près de l’eau. La femelle dépose 8 à 12 œufs, mais parfois, plusieurs femelles pondent dans le même nid. Elle incube seule pendant environ un mois tandis que le mâle quitte le site et mue après avoir fait une longue migration. Les poussins quittent le nid au bout de deux jours après la naissance en sautant par l’entrée de la cavité !
Ce migrateur partiel visite l’Europe Occidentale pendant ses quartiers d’hiver. Il niche dans les forêts septentrionales de Scandinavie, du Nord de la Russie et de la Sibérie jusqu’à l’océan Pacifique, mais aussi en Ecosse. En France, quelques harles bièvres nichent sur le lac Léman, le lac d’Annecy et le lac du Bourget ; seules 2 nidifications ont été observées en 2015 en Alsace !!!
Saviez vous que… le harle peut atteindre la vitesse de 70 km/h ?
Son décollage semble laborieux, en effet sa morphologie l’oblige à courir quelques instants sur l’eau avant de prendre un envol direct, cou tendu, à quelques mètres de la surface de l’eau.